Alors que le coronavirus continue de se répandre à travers le monde, de nombreuses entreprises ont fermé et l’économie est au ralenti. Le marché boursier est déjà fortement impacté, avec des chutes dans toutes les grandes bourses mondiales.
On peut d’ores et déjà définir cette période comme un krach boursier. Cependant, la crise actuelle est-elle comparable à celle de 2008 ? Les conséquences seront-elles aussi étendues sur le long terme ?
Voici quelques éléments de réponses, bien qu’il soit encore trop tôt pour pouvoir donner une estimation précise.
Un confinement qui se généralise
Depuis lundi 16 mars, la France est entrée dans le stade 3, c’est-à-dire en confinement. Les Français sont incités à rester chez eux et à réduire au maximum leurs déplacements.
Ceux qui le peuvent sont encouragés à travailler depuis leur domicile en télétravail. Cependant, tout le monde ne peut pas se le permettre. Pour ces derniers, ils se rendent à leur travail, dans une ambiance particulière, car beaucoup d’entreprises ont vu leurs effectifs être réduits au strict minimum.
Ainsi, de nombreux travailleurs se retrouvent en situation de chômage partiel, tandis que la plupart des commerçants et un grand nombre de travailleurs indépendants sont obligés de stopper leur activité.
Aujourd’hui de plus en plus de pays sont en confinement afin de bloquer la propagation du virus. Cette situation se répercute sur l’ensemble de l’économie mondiale.
Des fermetures d’entreprises qui s’enchainent
Chaque jour, des usines sont obligées de fermer et les cas devraient continuer à augmenter dans les prochaines semaines. Et parmi les entreprises qui ne ferment pas, beaucoup fonctionnent au ralenti à cause d’effectifs restreints, mais aussi parce que la demande ne suit pas et parce que les fournisseurs et collaborateurs sont eux aussi au ralenti.
Inutile d’être un expert en économie pour comprendre les effets négatifs de cette situation sur le marché boursier.
Les cours chutent et les entreprises perdent de leur valeur sur les différents marchés boursiers du monde.
Un krach boursier
Nous sommes déjà dans une situation de krach boursier. La crise a véritablement débuté le 28 février avec une chute importante de nombreux indices boursiers. Ainsi, en seulement une semaine le CAC 40 a vu son indice diminuer de 11,94%, soit la première fois depuis la crise 2008 que la chute atteint une telle ampleur. Si des opportunités se présentent, ne rater pas notre dossier spécial sur comment investir en bourse en 2020.
Vers le 9 mars, ce sont les cours du pétrole qui chutent et entrainent l’ensemble des marchés boursiers du monde. Le marché pétrolier n’avait plus connu une telle situation depuis la guerre du Golf au début des années 90. Cette chute résulte en grande partie de mauvaises décisions entre les grands pays producteurs de pétrole qui n’ont pas su s’entendre pour réguler l’offre face à la diminution de la demande.
Le 12 mars, le CAC 40 clôture la pire journée de son histoire avec un recule de 12,28%. Mais les autres marchés sont également impactés, ainsi le Dow Jones chute de 9,99% cette même journée.
Le krach boursier continue les jours suivants et le 16 mars, le Dow Jones connait sa pire journée depuis le fameux Black Monday du 19 octobre 1987, avec un recul de 12,94%.
Une situation d’incertitude que n’aime pas le marché boursier
La bourse aime pouvoir anticiper les choses et se baser sur des modèles d’estimation relativement précis. Le problème avec le coronavirus c’est qu’il crée justement une situation d’incertitude.
À l’heure actuelle, personne n’est capable de prédire quand l’épidémie va s’arrêter et quelles seront les conséquences finales de cette crise sanitaire.
De ce fait, les marchés boursiers ont tendance à s’affoler. On observe d’ailleurs une succession de chutes et de rebonds depuis le début du mois de mars, car la bourse réagit à l’instant sans pouvoir effectuer de prévisions.
Quelle évolution dans les prochaines semaines et prochains mois ?
Vous l’aurez compris, il est difficile d’estimer l’impact final qu’aura le coronavirus sur le marché boursier. On ne peut pas comparer ce krach boursier aux autres crises économiques récentes, car les causes étaient bien différentes. À noter que certains préconisent de fermer les bourses.
De ce fait, il se pourrait que l’impact soit moins étendu dans le temps. On peut imaginer qu’une fois l’épidémie terminée, les marchés se redressent et l’activité économique reprenne sa marche.
Cependant, l’année 2020 risque d’ores et déjà d’être un mauvais cru pour l’économie mondiale et avec de nombreuses situations de récession.